IA et associations : quels usages et quels risques ?
Introduction : Une révolution technologique au service du monde associatif
L’intelligence artificielle (IA) transforme de nombreux secteurs, et le monde associatif n’échappe pas à cette révolution. Pour les associations, souvent limitées en moyens humains et financiers, ces nouvelles technologies représentent une opportunité précieuse comme pour l’automatisation des tâches administratives, l’optimisation de la collecte de fonds, l’amélioration du suivi des bénéficiaires, etc.
Mais si l’IA offre de nombreuses perspectives, elle soulève aussi des interrogations sur ses limites et ses dangers.
1. Comment l’IA aide les associations au quotidien ?
L’IA peut être un véritable atout pour les associations, notamment en leur permettant de gagner du temps et d’améliorer leur efficacité. Voici quelques usages concrets :
Automatisation des tâches administratives
- Gestion automatique des adhésions et des dons
- Rédaction et envoi de newsletters personnalisées
- Organisation des bases de données et mise à jour des contacts
Optimisation de la communication et de la sensibilisation
- Chatbots pour répondre aux questions des bénévoles et bénéficiaires et gérer des demandes simples
- Analyse des réseaux sociaux pour adapter les campagnes de communication
- Création automatique de contenus adaptés à différentes audiences et aux différents réseaux sociaux
Collecte de fonds et engagement des donateurs
- Prédiction des comportements de dons pour mieux cibler les campagnes
- Automatisation des relances pour les dons récurrents
- Personnalisation des messages pour fidéliser les donateurs
Suivi des bénéficiaires et impact social
- Analyse de données pour mieux comprendre les besoins des populations aidées
- Outils d’évaluation de l’impact des actions menées
- Suggestions d’actions basées sur les tendances observées
Grâce à ces outils, les associations peuvent concentrer leurs efforts sur leur cœur de mission et améliorer leur efficacité.
2. Quels risques et limites pour les associations ?
Si l’IA apporte de nombreuses améliorations, elle n’est pas sans risques. Certaines limites doivent être prises en compte avant de l’intégrer pleinement dans les stratégies associatives.
Une dépendance aux outils numériques : Les petites associations, moins équipées ou formées aux outils numériques, risquent d’être pénalisées par cette transition.
Des risques liés aux biais algorithmiques : Les IA peuvent reproduire des discriminations existantes, par exemple dans l’attribution de subventions ou le ciblage des campagnes, de plus elles peuvent transmettre des erreurs. Certains cas passés ont montrés une forme de discrimination de la part de l’IA.
Des préoccupations sur la protection des données : Les associations traitent souvent des informations sensibles (situation sociale, santé, etc.), qui doivent être protégées contre tout usage abusif et toute violation.
Une perte du lien humain ? : Le bénévolat et l’engagement associatif reposent sur l’échange et la solidarité. L’IA doit rester un outil de soutien et non remplacer l’interaction humaine.
Les associations doivent donc utiliser ces technologies avec précaution et s’assurer qu’elles servent bien leur mission, sans compromettre leurs valeurs. De plus chaque mission effectuée par une IA doit être vérifiée ensuite car elle peut contenir des erreurs.
3. Plateformes collaboratives et digitalisation : un levier pour les petites associations ?
Pour les petites structures, le passage au numérique peut sembler complexe, mais certaines solutions collaboratives leur permettent d’en tirer parti facilement :
Plateformes de gestion associative (ex : AssoConnect, HelloAsso) : Centralisation des adhésions, des dons et de la comptabilité en un seul outil.
Gestion administrative des associations (ex : Payeo) : Aide pour gérer l’administration et la vie associative afin que chaque association puisse se concentrer sur ces missions et valeurs.
Applications de coordination des bénévoles (ex : Benevolt, Tous Bénévoles, Je veux aider) : Mise en relation des associations et des volontaires en fonction des compétences et disponibilités.
Outils de communication simplifiée (ex : Slack, Discord, Notion) : Facilitation du travail d’équipe et coordination des actions.
Logiciels d’analyse d’impact : Permettent aux associations d’évaluer l’efficacité de leurs actions et d’adapter leur stratégie.
Grâce à ces outils, les petites associations peuvent professionnaliser leur gestion et gagner en visibilité, sans pour autant perdre leur esprit de proximité.
Conclusion : Une opportunité à saisir avec discernement
L’IA et la digitalisation offrent des opportunités considérables aux associations, leur permettant de gagner en efficacité et d’optimiser leur impact. Cependant, ces innovations doivent être intégrées avec précaution, en veillant à ne pas déshumaniser l’engagement associatif ni renforcer les inégalités entre structures.
L’avenir des associations se construira au fur et à mesure avec l’IA puisqu’elle fait déjà partie intégrante de notre vie ; mais il ne faut pas oublier que les bénévoles et les actions des associations ont souvent pour objectif de créer un lien chaleureux.
Inès Hautecoeur
Liens pour les plateformes et les associations :
Payeo : https://www.payeo.fr/
AssoConnect : https://www.assoconnect.com/
HelloAsso : https://info.helloasso.com/
Benevolt : https://www.benevolt.fr/
Tous Bénévoles : https://www.tousbenevoles.org/trouver-une-mission-benevole
Je veux aider : https://www.jeveuxaider.gouv.fr/
Slack : https://slack.com/intl/fr-fr
Discord : https://discord.com/
Notion : https://www.notion.com/fr
Sources :
IA et association : https://www.juriseditions.fr/gestion/communication/experimentation-chatgpt/4182/
IA et association : https://www.carenews.com/salesforce-org/news/comment-faire-de-l-ia-une-force-pour-votre-association
Article précédent : https://payeo.fr/solidarite-associations/